Prédictions 2017 - Rachat Sigfox par Amazon, Apple : Tesla, Fitbit, invasion des agents intelligents - IA, disruption blockchain

 

 

Comme chaque année, je me lance dans les prédictions pour 2017 pour l’Internet des Objets mais aussi d’autres sujets d’innovation tels que l’intelligence artificielle, le blockchain, les robots... juste avant le début du CES Las Vegas et les écrit durant la longue période de vol entre Paris et Las Vegas via Montréal ;).

 

Comme toujours je prends quelques paris hardis, c’est nettement plus fun que des prédictions type « ce que l’on sait déjà, va se développer encore plus demain » !

 

Les prédictions pour 2016 sont dans l'article ici.

 

 

 

 

 

Mes prévisions pour 2017 tournent autour de 6 axes :

(cliquez sur les premiers mots pour accéder directement au contenu)

 

1. Réseau bas débits (Sigfox, Lora, NB-IoT) et réseau local standard Bluetooth 5

  • Sigfox racheté par Amazon pour 1,2Md$
  • Pas encore d’explosion des objets connectés en bas débit pour le B2C sur des marchés mondiaux
  • Le Bluetooth 5 devient le protocole standard de la maison (à courte portée) au détriment de Thread, AllJoyn ...

2. Nouvelles technologies : IA, robots 

3. Le modèle économique des objets connectés et le développement du contenu personnalisé pour IoT 

4. Rachats par Google et Apple

  • Google et/ou Apple rachètent une entreprise qui fabrique des boitiers connectés (via prises OBD ou Bus CAN) aux véhicules (comme Automatic, Eliocity, Drust)
  • Rachat de Tesla et Fitbit par Apple (bis prédictions 2016)

5. L’arrivée de la blockchain en IoT et les prémisses de disruption sur les plateformes type Uber...

6. Développement du rôle de l’IoT sur les citoyens, la réglementation et notre planète

7. Réalité virtuelle portative

  • La réalité virtuelle en HD devient portative et de plus en plus intégrée avec la camera 360

 

Réseau bas débits (Sigfox, Lora, NB-IoT) et réseau local standard Bluetooth 5

Sigfox racheté par Amazon pour 1,2 Md$

Pourquoi une telle prédiction ?

 

Elle issue d’une convergence d’intérêts et de la stratégie de deux entreprises : Sigfox et Amazon.

 

Commençons par Sigfox. Certains diront qu’avec le développement du NB-IoT et Lora, Sigfox est en fort danger d’ici quelques années (cf. ci-dessous sur les problématiques des 3 réseaux). Je pense que chaque réseau est complémentaire dans ses usages et en fonction des technologies, de plus les besoins sont énormes, donc rien n'écrit.

 

Néanmoins, il y a un point qui me semble beaucoup plus important que le protocole utilisé, l’infrastructure créée par Sigfox en direct (France mais surtout USA…) ou via des SNO (Sigfox Network Operator comme IotNet Mexico.Arqiva pour le Royaume Uni, CELLNEX pour l’Espagne...)

 

En effet, aujourd’hui un seul opérateur a une couverture massive dans le monde (25 pays couverts) permettant de remonter pour un coût réduit des données : Sigfox.

 

Autre point, il y a un élément de la stratégie de Sigfox que j’avais beaucoup de mal à comprendre. Sigfox a un un effet de levier incroyable pour remonter des données et réduire très fortement les coûts ou développer les ventes d’une entreprise. Le gain donc pour une entreprise peut être extrêmement élevé, pourtant Sigfox depuis le début, récupère une infime partie du gain généré par ses clients (de quelques euros à une dizaine d’euros pour un produit connecté, soit pour un million d’objets connectés, 10 M€). 

 

À la différence des opérateurs télécoms, il ne vend pas d’hébergement, de traitement de données, de PAAS, IAAS ou SAAS et garde une stratégie visant exclusivement à augmenter sa couverture et à utiliser son réseau. La raison évoquée de cette stratégie est de ne pas empiéter sur le domaine de ses clients et de rester focalisé. Le problème est qu’à long terme, cette stratégie risque de ne pas générer suffisamment de chiffres d’affaires par rapport aux coûts d’infrastructure notamment. 

 

Une très belle option serait d’être vendu à une entreprise qui a un intérêt vital à bénéficier d’un moyen de communication pour faire communiquer ses produits ou celui de ses clients. Il est vrai que Samsung notamment a déjà des participations dans Sigfox comme Intel, et pourraient être des acquéreurs potentiels néanmoins une entreprise a aujourd’hui un besoin vital de cette communication, Amazon. 

 

Petit bémol, néanmoins sur le modèle économique qui serait en risque à long terme hors revente, Sigfox peut aussi avoir une stratégie similaire à la Facebook des débuts, créer un réseau et une couverture mondiale pour dans un deuxième temps proposer de l'hébergement, de traitement de données ... En revanche, si c'est le cas, il est important de commencer, selon moi, à mettre en place ce type de solutions sans nécessairement communiquer dessus à ce stade car c'est un métier à part entière, très différent de celui d'un opérateur pur de réseau télécom.

Amazon via son bouton Dash, est déjà intégré directement dans les machines comme Whirpool et aurait un intérêt majeur à racheter Sigfox.

 

Aujourd’hui, il est nécessaire de passer par du WiFi ou Bluetooth intégré dans l’appareil pour transmettre des commandes d’achat. Cela nécessite un appairage, potentiellement d’entrer des codes WiFi … rarement fait par les clients.

 

Avec Sigfox, c’est Plug and Play, votre appareil est connecté sans aucune intervention humaine et permet de commander des produits directement sur Amazon. Ainsi Amazon pourrait vendre un service complet aux fabricants intégrant la communication pour qu’ils puissent proposer aux clients finaux de racheter des consommables tels que la lessive, des filtres, ou de remplacer ou « upgrader » leurs produits…

 

Amazon rentabiliserait très facilement le coût de communication (quelques euros par an) grâce aux commissions sur les achats des utilisateurs finaux. D’autre part Sigfox est aussi un Amazon Web Services Partner.

 

Et le protocole Sigfox (non pleinement bidirectionnel) me direz-vous ?

 

Tout d’abord, en termes d’usage, Amazon a surtout besoin que le produit communique vers Internet, Amazon peut ensuite confirmer la commande directement sur le smartphone sans retour sur l’appareil même.

D’autre part, rien n’interdit Sigfox d’utiliser son infrastructure actuelle pour intégrer d’autres technologies comme Lora ou NB-IoT via des bases stations adéquates ...

 

Pour la valorisation de 1,2 Md $, c’est un "wild guess" ;)

 

Petite précision : il y a certainement des erreurs factuelles sur plusieurs points ci-dessus et juste ci-dessous, je les corrigerai dès que j'ai un retour avisé sur ces points d'ici demain.

 

Pas encore d’explosion des objets connectés en bas débit pour le B2C sur des marchés mondiaux

Un industriel qui veut connecter ses produits et qui fabrique des produits dans une usine pour les vendre sur un plan mondial a plusieurs problèmes à résoudre :

  • Il doit intégrer un composant standard utilisable dans le monde entier (donc couverture au minimum sur les principaux marchés mondiaux), qui n’a pas une obsolescence technologique trop rapide (si possible quelques années) et n’est pas lié exclusivement à un opérateur
  • Il veut avoir un coût fixe et non récurrent (donc sans abonnement, charge à l’opérateur de transformer son abonnement en coût fixe en fonction de la durée d’utilisation du produit )
  • Son surcoût doit être très réduit (< 5€ mais idéalement <1€)
  • Sans compter les autres problèmes inhérents à la connectivité (autonomie, contraintes et limites d’utilisation des technologies…)

Aujourd’hui, que ce soit via Sigfox, Lora ou NB-IoT, il y a toujours des éléments qui peuvent freiner un industriel pour connecter son produit en utilisant un réseau bas débit plutôt qu’un composant Bluetooth ou WiFi ( qui ne permet un accès à Internet qu’indirectement via le smartphone ou une passerelle)

 

Sans rentrer dans tous les débats où une grande littérature et moult polémiques ont déjà eu lieu ;), voici quelques points de repère sur les différentes technologies.

 

Sigfox

Sigfox est un opérateur donc pas de portabilité possible. Il ne permet pas de vrai bidirectionnel (on ne peut pas appeler un device via Sigfox en direct, c’est le device qui peut contacter une plateforme et ouvrir une fenêtre de réception de données dans les quelques secondes qui suivent).

 

Enfin il ne peut être utilisé en mobilité (s’il est situé dans un véhicule qui dépasse les 15 km/h en raison de l’effet Doppler).

NB-IoT

 

 

Lora

 

Concernant Lora, c’est vrai qu’il y a du vrai bidirectionnel, qu’il est possible dans une rame de TGV à 300 km/h de communiquer via Lora (impossible pour Sigfox en raison de l’effet Doppler qui communique en Ultra-Narrow Band (UNB) à la différence de Lora en Ultra Wide Band qui utilise l’étalement de spectre radio).

 

Néanmoins il reste encore à finaliser les accords de Roaming (a priori cette année) et à avoir une couverture similaire ou supérieure à Sigfox sur le plan mondial pour qu’un fabricant n’ait qu’un opérateur avec lequel conclure et non un par pays.

NB-IoT

 

Pour le NB-IOT, il faut intégrer une carte Sim soudée (format microprocesseur). Si l’upgrade du réseau pour les opérateurs telcos est relativement simple, pour les fabricants, c’est une autre histoire.

 

Il faut intégrer cette carte Sim  et le transmetteur (> 5€ aujourd’hui au lieu de quelques euros voire moins pour un transmetteur Sigfox ou Lora)  sur la carte électronique (PCB). La carte Sim aujourd’hui est rattachée à un opérateur telco et non remplaçable par une carte Sim d’un concurrent.  L’e-Sim ne permet pas aujourd’hui la portabilité entre opérateurs comme aujourd’hui avec une carte Sim standard (néanmoins il faut le faire manuellement ce qui coûte un bras car il faut déplacer un technicien ou il faut passer par un MVNO multi opérateurs.).

 

Autre problème, aujourd’hui même si c’est en cours, les accords de roaming ne sont pas encore fixés pour le NB-IoT, donc si vous produisez des produits pour le monde entier, je ne crois pas les fabricants chauds à l’idée d’intégrer des cartes Sim soudées (sous forme de bande de puces) différentes en fonction du pays où le produit doit atterrir.

 

Enfin, même si cela prendra du temps, a priori 2022, 2023, il y a la 5G qui va apparaître et rendre potentiellement obsolète la NB-IoT … ce qui refroidira certains fabricants qui s’empresseront d’attendre.

Bien sûr, vous pouvez passer par un opérateur virtuel comme Matooma ou Mobiquithings qui vous fournit leur carte Sim propre mais qui est capable de faire du roaming national et de se connecter aux différents opérateurs nationaux (Orange, SFR, Bouygues Télécom …) mais je ne pense que ces opérateurs virtuels puissent déjà proposer ces offres car ils doivent passer des accords spécifiques avec les telcos.

 

Bluetooth 5 devient le protocole standard de la maison

Le Bluetooth 5 devient le protocole standard de la maison (à courte portée) au détriment de Thread, AllJoyn (Qualcomm) et des protocoles défendus par l’ Open Connectivity Foundation (qui réunit désormais notamment Cisco, Electrolux, GE Digital, Intel, Microsoft, Qualcomm).

 

Aujourd’hui, il y a une foultitude de protocoles existants dans la maison (cf. article Prédictions 2016), j’étais persuadé d’ailleurs que ce serait Thread avec Google derrière qui gagnerait face aux autres protocoles AllJoyn, d’OCF ....

 

Errare humanum est, je me suis planté et tourne ma veste mais pas encore mon pantalon (ce sera pour l’année prochaine ;)

 

Le Bluetooth 5 vient d’être adopté début décembre et je pense qu’il va rafler la mise pour plusieurs raisons. D’abord, il garde son avantage d’avant, il est sur tous les smartphones et sa puce coûte moins d’un dollar.

 

Mais il n’a plus les gros inconvénients des versions précédentes :

  • il fonctionne en Many-to-Many (alors qu’avant il était en One-to-One, un appareil seulement en Bluetooth pouvait communiquer avec un autre) et même en mesh (et donc si vous avez un réseau d’appareils en Bluetooth Smart, les données peuvent sauter d’un appareil à un autre jusqu’à aboutir à un smartphone ou une gateway branchée sur Internet),
  • il a une portée plus grande (multipliée par 4 par rapport à Bluetooth Smart),, une vitesse multipliée par 2 et la capacité de diffusion de message multiplié par 8
  • est compatible IP
  • des appareils comme Google Home et Amazon Echo l’intègrent et d’autres équipements au CES vont certainement l’intégrer aussi (peut-être même des box opérateurs…)

Awox a d’ailleurs présenté à l’IFA ses lampes connectées en Bluetooth 5.

Nouvelles technologies : Agents intelligents / IA, majordomes / robots

Pullulement d'agents « intelligents » dans les objets connectés, les smartphones…et gratuité de l’IA

iLad imaginé il y a quelques années ;)
iLad imaginé il y a quelques années ;)

Après les applis qui ont grignoté tout l’espace de votre smartphone, voici l’arrivée des agents intelligents qui vont les remplacer soit directement en add-on sur votre messagerie instantanée (Messenger, WhatsApp, Snapchat et consorts) ou sur votre moteur de recherche (cf. Google Assistant qui a ouvert reçoit sa plateforme de développement en décision et s’intègre dans Google Now et Google Home) et bien sûr intégrés dans votre objet connecté en utilisant la reconnaissance vocale (avec Alexa, Cortana et celle de Google).

 

A l’image du développement de chatbots et roboadvisor, on pourra acheter des agents spécifiques pour gérer ses finances, faire ses courses et même trouver l’âme sœur, avant que n’arrive un agent intégrant tout : l’iLad !

 

Pour ceux qui sont intéressés par un peu de prospective et en savoir plus sur l’iLad - intelligent Life Advisor , voici un article que j’ai écrit en 2011 sur les agents intelligents et quelques effets bénéfiques mais aussi pervers de ceux-ci (en particulier, une uniformisation des décisions et une réduction des initiatives out of the box…)

 

D’autre part, comme pour Alexa d’Amazon tous les composants d’intelligence artificielle développés par Google, Facebook, Amazon et Microsoft comme la reconnaissance vocale, l’IA décisionnaire… seront accessibles à tous gratuitement car la meilleure façon d’améliorer son IA est de le nourrir de données et en le rendant gratuit, cela facilite grandement son alimentation en nombre incalculable de données.

 

Enfin, nous allons de plus en plus faire appel à l’intelligence artificielle embarquée directement dans le produit qui sera régulièrement mis à jour via une plateforme d’apprentissage IA (Machine Learning).

Arrivée de « majordomes » connectés sous forme de « robots » simplifiés chez Amazon, Google et Microsoft

Les formes cylindriques d’Amazon Echo et de Google Home, c’est « design » mais franchement cela ne donne pas envie de leur parler et de converser

 

Un peu d’humanité (fake bien sûr) nous donnera plus envie de discuter avec eux. A l’image des prototypes très basiques de Sony et Bosch présentés à l’IFA (cf. article), Amazon, Google et Microsoft vont proposer des robots avec une petite bouille et des expressions simplifiées.

 

Ils intégreront de la reconnaissance vocale, de l’IA notamment et deviendront l’interface usuelle dans la maison avec quelques répéteurs (type mini hauts-parleurs comme JBL) pour pouvoir communiquer avec eux dans toute la maison.

 

Oui, le smartphone pourrait servir mais c’est tellement plus simple de parler sans avoir à sortir son smartphone, apposer son doigt pour le déverrouiller et rechercher la bonne appli pour lui donner un ordre ou discuter avec lui.

Le modèle économique des objets connectés

Le déclin des objets connectés vendus seuls et le début de l’objet connecté complètement intégré dans un modèle économique plus vaste en B2C

Comme je l’ai souvent écrit, le modèle économique d’un objet connecté seul n’est pas pérenne (cf. article sur les différents modèles économiques possibles ) car vous recevez un revenu une fois pour toutes lors de l’achat (car personne n’achète de services en B2C) et vous avez des coûts récurrents (hébergement, support, mise à jour d’applications…) qui vous mange votre marge à vitesse grand V.

 

Ceux qui disent avoir un modèle économique fondé principalement sur la revente de leurs données à d’autres entreprises, sont des doux rêveurs pour la plupart. 

 

La valorisation de données d’un objet connecté n’a un vrai intérêt économique que s’il est conçu dès le départ dans une solution complète intégrant non seulement des objets connectés mais aussi des produits et services. Il s’intègre dans un modèle économique plus vaste que ce seul objet connecté. 

 

Si je reprends deux exemples, une entreprise qui vend un boitier connecté à la voiture (par prise OBD - On-Board Diagnostics, prise qui se situe dans chaque véhicule et permet de diagnostiquer un véhicule ou Bus CAN, Controller Area Network, colonne vertébrale d'un véhicule où toutes les données du véhicule transitent) à un particulier et qui espère vendre ses données à un assureur a selon moi toutes les chances de se planter (car en plus le particulier n’aura pas envie que ses données soient vendues).

 

En revanche (attention aux nuances) un assureur qui propose une assurance modulant la prime d’assurance (pour les conducteurs à fort risque comme les jeunes conducteurs) en fonction de la conduite de ses clients (comme Direct Assurance avec Youdrive) et qui propose un boitier connecté gratuitement y compris l’installation a bien plus de chances de réussir. C’est surtout vrai si le boitier connecté a été conçu pour remonter toutes les données pertinentes pour déterminer les facteurs déterminants dans le taux de sinistralité et le coût du sinistre en collaboration avec les actuaires et par ricochet permet de prévenir les clients et de moduler les primes.

 

Pour une entreprise fabriquant un boitier connecté (car ce n’est pas le métier d’un assureur), il peut vendre son boitier en B2B (marque blanche) potentiellement en co-branding à un assureur, s’il travaille dès le départ avec l’assureur pour remonter les données pertinentes. Deux startups françaises sont sur ce créneau avec d’ailleurs des approches différentes Drust et Eliocity avec Xee ;)

 

Pour ceux intéressés, j’ai réalisé une étude sur le véhicule connecté et autonome (marché, acteurs dans la chaîne de valeur, disruptions et stratégies pour y faire face) avec Les Echos.

Développement d’objets non connectés et d’accessoires pour avoir un modèle économique pérenne

Pour poursuivre sur le modèle économique, non seulement les objets connectés s’intègreront dans des solutions et modèles économiques plus vastes mais aussi ils se vendront dans une gamme plus complète intégrant des objets non connectés.

 

L’exemple le plus frappant est celui de Terraillon qui vend des ustensiles de cuisine en plus de sa balance connectée (cf. article sur le nouveau modèle économique de Terraillon) mais aussi de Holî qui vend son GoodVibes pour faciliter l’endormissement intégré dans une gamme complète avec des objets connectés (l’ampoule connectée et le réveil Bonjour.

 

Cela a d’autant plus de sens que les marges pour ces accessoires et leur coût (en SAV, récurrent…) sont bien plus faibles qu’un objet connecté. Il a un mix de ventes à trouver pour avoir un modèle économique pérenne.


Le boom des contenus personnalisés pour objets connectés

Les objets connectés permettent de connaître le contexte d’utilisation d’un produit, les habitudes et les envies des clients. Pour offrir une expérience unique à l’utilisateur, il est nécessaire de créer massivement du contenu personnalisé. Cela peut paraître paradoxal mais c’est possible 

  • en utilisant des combinaisons multiples de contenu standards, 
  • en utilisant l’intelligence artificielle pour adapter et personnaliser un contenu standard, en puisant dans l’UGC (User Generated Content) ou 
  • en crowdsourçant du contenu. 

Ce contenu personnalisé sera au minimum un facteur essentiel de différenciation et de fidélisation mais aussi un facteur de revenus additionnels.

 

Un tout premier niveau est proposé par Lunii et sa boîte à musique pour enfants qui à partir de plusieurs choix, raconte une histoire différente (aujourd’hui 48 de base). Avec l’IA, l’intégration d’informations comme le prénom de l’enfant qui écoute et de ses goûts notamment, nombre d’histoires pourraient être infinies (néanmoins, il faut que la création de ce contenu soit rémunératrice pour Lunii).

 

En 2017, on verra dans l’apparition de plateforme de contenus destinés aux objets connectés qui intégreront au fur et à mesure IA, personnalisation en temps réel.

Rachats majeurs d'entreprises par Google et Apple

Google et/ou Apple rachètent des startups fabriquant des boitiers connectés aux véhicules via la prise OBD / Bus CAN (comme Automatic, Pearl, Eliocity, Drust...)

Le problème de Google et d’Apple est qu’ils n’ont accès avec Android Auto et Carplay qu’aux données du smartphone dont la géolocalisation.

 

Pour avoir une vision globale du véhicule, il est nécessaire de récupérer les données du véhicule directement via la prise OBD ou mieux par le bus CAN (mais nécessite l’intervention d’un garagiste. Une bonne façon d'avoir cette expertise associée à la connaissance métier de ces données est de racheter des entreprises spécialisées dans ce domaine.comme Automatic, Eliocity, Drust et plus récemment Pearl qui regroupe 70 personnes dont 50 d’anciens d’Apple.

Rachat de Tesla et Fitbit par Apple (bis prédictions 2016)

Bis repetita placent … L’année dernière (article), j’ai dit que Apple rachèterait Tesla et Fitbit et que Elon Musk serait à la tête d’Apple, c’était audacieux ;) Je me suis trompé mais peut-être que d’une année …

 

Pour Elon Musk à la tête d’Apple, beaucoup de personnes m’ont dit que ce ne serait pas possible pour de multiples raisons, soit on verra !

 

En revanche vu que Donald Trump veut rapatrier des milliers de milliards de dollars amassés par les entreprises américaines à l’étranger (pour éviter leur imposition à 35% aux Etats-Unis qui taxent sur base des bénéfices mondiaux rapatriés aux USA– article Les Echos) en faisant bénéficier les entreprises acceptant de le faire d’un fort régime de faveur (10% d’imposition), il y a de très fortes chances qu’on assiste à des rachats massifs d’entreprises US par des Apple, Google, Microsoft et Amazon et consorts. 

 

Mon raisonnement sur Tesla tient donc toujours d’autant que malgré l’arrêt du projet Titan de voiture autonome d’Apple, il a confirmé son intérêt dans les voitures autonomes auprès de la NHTSA administration responsable de la sécurité (et des systèmes de conduite autonome).

 

Suivez mon regard …

L’arrivée de la blockchain en IoT et les prémisses de disruption sur les plateformes type Uber...

Les premiers pas dans l’intégration multi-technologie : Blockchain / IoT / IA

On va déjà voir beaucoup d’objets connectés intégrant la reconnaissance vocale et l’intelligence artificielle au CES, mais on va voirapparaître les premiers objets connectés intégrant aussi nativement le blockchain.

 

Pourquoi me direz-vous ?

 

Le blockchain a de multiples usages, mais il y en a un qui devrait émerger pour les objets connectés au-delà du micro-paiement, le partage …

 

On peut bien sûr, partager sa perceuse connectée, son escabeau connecté mais il y a deux usages en particulier où je vois un fort intérêt au blockchain, le partage de véhicule et les échanges énergétiques dans un périmètre local.

 

Voiture partagée

Dans le premier cas, une entreprise comme Drivy (mais ne le fera pas tout de suite car cela briserait son modèle économique actuel cf. ci-dessous) créerait un blockchain pour le partage de véhicules qu’il mettrait à disposition des fabricants de prise OBD et bus CAN et aux constructeurs automobiles en association avec des assureurs. Toutes les personnes qui utiliseraient ce blockchain pourraient partager leurs véhicules en bénéficiant d’une assurance adéquate (via des smart contracts avec Ethereum par exemple)

 

On pourrait aussi imaginer que Google ou même Apple crée une blockchain intégrée dans Android Auto / Carplay pour disrupter complètement le marché de l’auto-partage, du covoiturage et même du VTC. Avis à Uber !

 

Energie

Pour l’énergie, c’est le même principe sauf que ce sont des producteurs d’énergie solaire, des stockeurs d’énergie (via leurs batteries notamment de véhicule) et les consommateurs qui vont grâce à leur véhicule, maison, batterie connectés pouvoir échanger dans un périmètre au départ local puis plus vaste leur énergie pour un coût de transaction quasi nul (hors potentiellement acheminement entre les différents logements et un coût très réduit potentiellement fixe pour accéder au blockchain crée par l’entreprise) .

Uber, Blablacar, AirBnb blockchainés : Les premières disruptions sur les plateformes

Les premières startups vont commencer à disrupter les plateformes comme Uber, Blablacar, AirBnb en créant des blockchain concurrentes avec un succès modeste cette année mais en forte croissance en 2018 et potentiellement un raz de marée en 2019.

 

Pour aller plus loin, le blockchain représente une très grande menace pour les plateformes type Uber, Blablacar et AirBnb.

 

Pour rappel et en très bref, le blockchain permet de distribuer parmi un très grand nombre d’acteurs le tiers de confiance. Aujourd’hui, la raison pour laquelle vous passez par Blablacar ou Airbnb est qu’il agit comme tiers de confiance entre possesseurs de logements et occupants occasionnels ou conducteurs et voyageurs. Il garde en mémoire un « registre centralisé » de toutes les transactions entre chacun de ses membres et prélève une commission à chaque transaction.

 

 

Le blockchain permet que ce registre soit partagé par tous ses membres au lieu d’être centralisé (ce qui assure en plus sa quasi inviolabilité, sa transparence…). L’effet collatéral est qu’il n’y a plus de commission versée à chaque transaction (ou beaucoup plus faible car le registre et les données sont distribués et non plus centralisés)

 

Demain, une startup ou même un acteur n’étant pas du secteur comme Google ou Apple peuvent créer une blockchain qui réunirait une communauté grandissante et disrupterait les plateformes existantes. Il y a du boulot pour créer une communauté mais comme Facebook ou d’autres plateformes, ça peut aller très vite.

 

A l’image des constructeurs automobiles qui transforment de plus en plus leur modèle économique, les plateformes comme Airbnb, Uber, Blablacar intégreront la blockchainpour éviter de se faire blockchainer par de nouveaux entrants, dès qu’ils verront qu’il y a une fuite fortement croissante de leurs membres (je dirais 2019 …).

D’ici là ils seront en phase test secret:;)

Développement du rôle de l’IoT sur les citoyens, la réglementation et notre planète

Avec l’IoT, les particuliers, agents anonymes de la répression des fraudes et les Etats obligent à connecter certains produits (pour la sécurité et l'environnement)

Détecteurs de fumée

Pour 70% des incendies aux USA, il y avait un détecteur de fumée qui ne fonctionnait pas en raison d’un problème de l’appareil ou d’une batterie morte.Cela signifie que les détecteurs d’incendie ne servent à rien dans 70% des cas aux USA …

 

Normes de pollution pour les véhicules 

Volkswagen et quelques autres ont manipulé leurs logiciels pour truquer les tests d’émissions polluantes (révélé par l’EPA sur bases de test de l’ONG International Council on Clean Transportation). Effectivement, les tests se durcissent et se rapprochent des conditions réelles d’utilisation. 

 

La Commission Européenne mettra en place un nouveau dispositif de tests « WorldWide harmonized Light Vehicules Test Procedures » (WLTP ) en 2017) et veut renforcer ses pouvoirs de contrôle notamment a posteriori sur les véhicules mis en circulation (amendes de 30 000€ par véhicule en cas de non conformité).

 

En premier lieu, la baisse drastique des prix des objets et capteurs connectés et la collecte via des plateformes de crowdsourcing de données, va fortement faciliter le contrôle par les consommateurs de la véracité et la fiabilité des infos données par les constructeurs sur la consommation et des émissions polluantes atmosphériques de leur véhicule. Ça leur permettra aussi de les partager de manière anonyme (indépendamment du régulateur).

L’éthylomètre deviendra un jour nécessairement connecté au bénéfice… des autorités et des victimes évitées d’accidents de la route.

 

D’autre part, pour éviter des absurdités (détecteur de fumée non fonctionnel) ou tromperies, le régulateur va de plus en plus imposer aux fabricants de connecter leurs produits (surtout s’ils sont liés à la sécurité, la pollution, la consommation d’énergie… ).

 

Ils devront remonter de manière anonyme leurs données de consommation et de pollution réelles auprès du régulateur à l’image de ce qui se passe avec l’Arcep, régulateur des télécoms qui demandent aux opérateurs télécoms de fournir des données détaillées sur leur réseau et sa qualité. Chaque individu deviendrait potentiellement un agent de la répression des fraudes.

 

En 2018, l’eCall (bouton et système d’alerte en cas d’accident utilisant le réseau télécom ) devient obligatoire en Europe sur tous les véhicules.

 

En 2017, je prédis donc que ces premières réglementations vont apparaître.

L’intégration des problématiques environnementales dans les objets connectés.

Les objets connectés posent de nombreuses problématiques pour l’environnement, pour donner quelques exemples :

  • en rendant un produit connecté, on intègre de l’électronique qui rend son recyclage plus difficile (en particulier pour des objets non électriques comme des meubles, des vêtements …) 
  • il consomme de l’énergie surtout s’il est connecté en WiFi mais aussi via les datacenters en raison de l’énergie nécessaire au traitement des informations 
  • il utilise des ressources rapidement épuisables (terres rares notamment) ...

Pour ces raisons, les nouveaux objets connectés vont intégrer les caractéristiques suivantes : 

  • ils seront autonomes en énergie sans alimentation extérieure (grâce à l’energy harvesting : cellules photovoltaïques, récupération des ondes radio…) 
  • ils seront modulaires afin de faire évoluer et de réparer les produits sans devoir les remplacer entièrement 
  • ils auront une connectivité réduite au strict nécessaire en termes de fréquence de transmission et quantité de données transmises en favorisant l’embarqué au cloud et en réalisant les calculs par des processeurs puissants mais économes en énergie (ce qui réduit aussi les risques de piratage) 
  • ils seront facilement partageables avec des modèles économiques fondés sur l’usage plutôt que la propriété. Cela permet de basculer d’un modèle économique favorisant l’obsolescence à un modèle économique fondé sur la longévité des produits (afin d’être utilisés le plus longtemps possible au bénéfice de celui qui le loue). 

Ces nouveaux produits commenceront à faire leur entrée commerciale en 2017.

 

Réalité virtuelle portative

La réalité virtuelle en HD devient portative et de plus en plus intégrée avec la camera 360

Aujourd'hui, la réalité virtuelle en HD n'est possible que si on est rattaché à un ordinateur par un fil en raison de la quantité de données vidéo à transmettre.

 

Certains comme XMG résolvent partiellement le problème en utilisant un sac à dos, néanmoins c'est un pis-aller.

 

En 2017, les premiers casques HTC Vive sans fil devraient apparaîitre.

 

D'autre part, il y aura une intégration de plus en plus simplifiée et rapide entre la caméra 360° et le casque pournous faciliter la capture puis la visualisation.

Prédictions de janvier 2016 sur 2017

J’ajoute aussi deux prédictions que j’avais faites pour 2017 en janvier 2016 :

  • Les premiers produits connectés grands public modulaires et évolutifs (type : DIY ) feront leur apparition commerciale en étant notamment combinés à de l’impression 3D.
  • Les objets connectés en 2017 commenceront à intégrer du vivant (cellules, ADN) et seront de plus en plus intégrés dans le vivant (pompe à insuline intégrée, produits pour les animaux…).

Revue des prédictions de 2016 

Voici une revue des prédictions de 2016 :

La note totale est de 5 sur 10 (sur base de 8 sur 16), pas terrible par rapport à l’année dernière (7/10) ;)

1. Évolution du marché et acteurs des objets connectés

  • Un modèle économique en profonde mutation pour les acteurs des objets connectés analogue à celui des applications mobiles dû à une chute drastique des prix
  • Note : 1, les acteurs se tournent de plus en plus vers un modèle économique récurrent (via la commande de consommables comme pour 10-vins ou Sensorwake) et le développement de l’OEM (marque blanche) et de partenariats avec des grands groupes (ex : Netatmo avec Engie ou Scio avec Terraillon)
  • Des investissements majeurs de grands groupes (dont CAC40) dans des entreprises d’IoT (produits, infrastructure, software…) et des lancements et de partenariats commerciaux débouchant sur des produits mass market
  • Note : 1, Nokia a racheté Withings, Somfy a racheté Myfox, Legrand a investi dans Netatmo …
  • Omnipuissance de Google après son omniprésence grâce à la commercialisation massive de produits utilisant les briques et produits Google (Thread, Weave, Brillo, Works with Nest)
  • Note : 0,25, Google n’a pas su développer massivement ses protocoles (Thread, Weave, Brillo, Works with Nest) et les soucis qu’il a eus avec Nest n’ont guère favorisé cela. Néanmoins Google avec Google Home et ses investissements massifs en IA (symbolisés par la victoire d’AlphaGo) reprend du poil de la bête et devrait mieux se porter en 2017 sur les objets connectés de la maison. Pour les protocoles, cela me semble plus difficile. 
  • Restructuration majeure d’Apple pour combler son retard en IoT via le rachat d’entreprises sur les deux marchés principaux IoT : Wearables (Fitbit) et Voiture (Tesla) et changement d’état-major qui pourra voir Elon Musk à la tête d’Apple (c’est un pari osé !)
  • Note : 0, Je me suis complètement trompé, néanmoins je retente ma chance pour 2017 car avec Trump, il devrait être beaucoup plus avantageux de rapatrier massivement des capitaux aux Etats-Unis et de racheter des entreprises américaines.
  • Coopétition accrue pour développer le marché avec des produits interopérables
  • Note : 0,25, Il y a des efforts via Works with Nest (mais encore faiblards) ou l’intégration avec IFTTT mais c’est faible encore. Ce n’est pas encore la priorité des consommateurs.
  • Facebook rachète une entreprise réalisant une caméra 360° pour être le versant de l’Oculus Rift
  • Note : 0, Pas de rachat réalisé

2. Objets connectés « intelligents » avec une interaction plus naturelle, apportant de vrais services

  • L’arrivée massive d’ objets connectés utilisant des interfaces naturelles (voix, geste, bouton…),
  • Note: 1, Amazon Echo, Google Home, Bonjour d’Holî, Triby d’Invoxia, Smart Remote de Seven Hugs et cela devrait se poursuivre en 2017
  • avec de l’intelligence artificielle, une connexion intégrée et directe (Sigfox, Lora) et autonomes en énergie,
  • Note : 0,5, on voit cela apparaître mais c’est en 2017 qu’ils seront commercialisés massivement
  • tout cela embarqué (plutôt que dans le cloud, on verra pourquoi ) afin d'être plus simples à utiliser et de répondre à de vrais besoins
  • Note : 0,5, cela commence mais c’est timide.2017 devrait voir cela se développer

3. Guerre dans les réseaux bas débit

  • La guerre frontale entre Sigfox & LoRaWAN en 2016 et un de ceux-ci prenant le dessus d’ici fin 2016
  • Note : 0,5, Oui c'était la guerre frontale, mais non rien n’est joué, les usages sont complémentaires et le NB-IoT va encore rendre les choses plus compliquées pour les industriels qui doivent se décider 
  • La concurrence : Nwave, Weightless-N, Ingenu, Opérateurs multi-technologies
  • L’arrivée du LPWAN dans les fréquences sous licence, Offres bundlées des opérateurs
  • Nouvelle Version IoT du WiFi : WiFi Halowet de Bluetooth Smart
  • Note globale : 0,5, Les offres bundlées arrivent, le Bluetooth 5 se développe mais nous sommes aux prémisses

4. Nouvelles frontières, services rendus possibles avec les objets connectés et risques

  • Le paiement intégré aux objets connectés
  • Note : 0, Trop tôt encore
  • Pas de révolutions sur le véhicule connecté mais plus une accélération des tendances actuelles
  • Note : 0,75, Il y a une accélération des projets de véhicules connectés et autonomes mais pas encore de révolution
  • Utilisation accrue des objets connectés dans le monde de l’assurance
  • Note : 1, avec Youdrive de Direct Assurance et les autres assureurs
  • Premières faillites ou mise en péril d’entreprises liées au hacking, utilisation abusives des données d’objets connectés ou au pouvoir donné par les objets connectés aux clients (pour s’assurer qu’elles ne les trompent sur leurs produits (comme pour VW, forme de crowdsourcing des contrôles de la DGCCRF)
  • Note : 0,75, car pour la première fois on a massivement utilisé des objets connectés pour faire tomber le prestataire technique Dyn, qui gère le DNS de sites tels que Twitter, Netflix, Spotify, Airbnb, Reddit, ou encore Paypal, Playstation Network
  • J’ai fait aussi des prévisions sur Parrot (article) et en particulier j’avais prévu que Parrot cèderait sa partie Automotive à Faurecia…
  • Note : 1, Bingo c’est ce qui s’est passé ! 

Et voilà c'est tout pour cette année qui sera très chargée ...

 

Pour le fun, petite prédiction sur les résultats de l'élection présidentielle ... Si je fais le quarté dans l'ordre, je me donne un bonus de 1 point  + 1 point si je devine le nouveau président correctement ! J'ai un avis un peu biaisé ;)

 

1er tour :  François: 27%, Emmanuel : 19%, Marine :17%, Jean-Luc: 14%, Manuel :12%, François (vous devinez lequel;) : 6%, leurs collègues mais néanmoins amis : 5%

2ème tour : Emmanuel : 52%, François : 48 % !!!!

 

Je vous souhaite à tous ceux qui lisent cet article en janvier, une très bonne année 2017 ;)

 

Dimitri Carbonnelle, fondateur de Livosphere 

Agence conseil en Open Innovation (startups) et Internet des Objets

Écrire commentaire

Commentaires: 0